Difficulté à cuire les premium et temps de cuisson étrange...

je reviens sur le BD premium. Aujourd'hui j'ai voulu retenter une cuisson de cette pâte sans déliantage, avec le protocole classique quoi... et bien j'ai eu le même résultat que Clément : une rétractation parfaite (16-17% environ), un beau son métallique... mais dès que j'attaque les finitions au radial disc, ça part en miettes !!!
donc hop, ma fournée est partie au déliantage !
D'ailleurs Clément, si tu as des pièces prêtes à cuire en BD premium, essaie peut-être de les délianter pour voir... chez moi ça marche très bien comme ça (avec 39-40 min de cuisson dans le M40 ensuite)

ben oui mais, vous allez dire que je ratiocine (si si ce mot existe, je vous jure !) mais, si on doit délianter les premiums, qui sont des pâtes mono-cuisson, du coup, ce ne sont plus des mono-cuisson ? Et alors, à ce moment-là, quel est l'avantage par rapport aux pâtes bi-cuisson, c'est à dire les pâtes classiques quoi...?

hihi remarque pertinente !
l'avantage pour moi : mon four ménager arrive à délianter les premium, mais pas les classiques ou UF. Ces dernières ne ressortent jamais gris anthracite uniforme mais avec plein de taches claires de la couleur de la pâte sèche, et à chaque fois que je cuisais derrière ça casse !
je pense que le déliantage des premium, en tout cas du bronze doré, est peut-être moins exigeant...
de toutes façons ce n'est que temporaire : en janvier j'aurais mon prometheus pro-7, et pourrai alors délianter dedans et passer aux autres gammes de pâte !!

haha Frannyz! Ratiociner, j'ai entendu mille et une fois dans la bouche de ma prof d'anglais... à la fin des années 1980! Au siècle dernier, quoi !

Est ce qu'il ne serait pas envisageable de faire en sorte de peser sur un objet en train de cuire par un surcroît de poids dans le conteneur ? En mettant l'objet au plus bas puis par dessus du charbon, puis un poids (un conteneur en inox par exemple ?) puis à nouveau du charbon. Ce serait suffisamment souple pour ne pas nuire à la rétraction de la pièce et en même temps éviterait peut être en partie les déformations...

Sinon, un moyen de permettre une rétraction sans contrainte peut également être de faire reposer la pièce sur du papier céramique dans le conteneur (charbon puis feuille de papier), de manière à ce qu'elle glisse dessus pendant la phase de rétraction. Pour accentuer cet effet, on peut couvrir l'objet avec un couvercle (par exemple une cuiller). Ainsi la pièce se contracte tranquillement et peut avoir moins tendance à se déformer.

Tulipes a écrit:haha Frannyz! Ratiociner, j'ai entendu mille et une fois dans la bouche de ma prof d'anglais... à la fin des années 1980! Au siècle dernier, quoi !

ben je suis contente pour toi ma biche mais, et tu vas encore dire que je ratiocine à nouveau, mais c'est pas Frannyz qui est en cause sur ce coup-là lol !

ArmelleB a écrit:Est ce qu'il ne serait pas envisageable de faire en sorte de peser sur un objet en train de cuire par un surcroît de poids dans le conteneur ? En mettant l'objet au plus bas puis par dessus du charbon, puis un poids (un conteneur en inox par exemple ?) puis à nouveau du charbon. Ce serait suffisamment souple pour ne pas nuire à la rétraction de la pièce et en même temps éviterait peut être en partie les déformations...

Sinon, un moyen de permettre une rétraction sans contrainte peut également être de faire reposer la pièce sur du papier céramique dans le conteneur (charbon puis feuille de papier), de manière à ce qu'elle glisse dessus pendant la phase de rétraction. Pour accentuer cet effet, on peut couvrir l'objet avec un couvercle (par exemple une cuiller). Ainsi la pièce se contracte tranquillement et peut avoir moins tendance à se déformer.

Ah mais c'est pas bête ça Armelle, il me semble avoir déjà lu quelque chose dans ce sens, mais il y a longtemps.... Je suis sûre que c'est une piste à exploiter !

Oui, cela peut limiter les déformations.
Le plus simple serait d'utiliser une pâte qui peut être martelée après cuisson (donc pas une Premium).

Pour revenir sur le déliantage du bronze doré Premium, il est clair que ça lui fait perdre l'intérêt de la mono-cuisson. Cela dit, cela ne lui fait pas perdre tous ses intérêts. La couleur assez "masculine" du BD Premium est spécifique à cette recette. Cette couleur ne peut pas être obtenue avec une pâte classique ou UF. On peut exploiter son côté magnétique, ou même sa dureté après cuisson (dureté supérieure à un bronze doré classique ou UF) : moins de risque de griffes aux finitions et lors de la vie du bijou.
Le BD Premium présente aussi un intérêt au niveau de sa finesse tout en se décollant bien des moules (se décolle mieux des moules que le BD UF !). Après cuisson, les Premiums (y compris le BD Premium) présentent aussi l'intérêt de conserver les détails les plus fins des textures, alors qu'un bronze doré peut parfois présenter un "grain" assez visible après cuisson...

Il n'est pas forcément possible de marteler sa pièce après cuisson. Si elle est épaisse ou qu'elle présente des décors en relief on ne peut pas y faire grand chose.

Pour les épaisseurs jusqu'à 3 mm, plusieurs coup de masse !

Jouez les forgerons, et sentez la puissance de vulcain vous traverser les mains !

Il faut placer l'objet sur un billot de bois (du sapin, pas du chêne !)... et si, comme c'est souvent le cas, il y a un côté plat ou non décoré dans votre création, placez-le vers le haut --> le côté décoré ou en relief rentrera dans le bois sans s'abîmer. Il ne faut pas forcément frapper fort, mais multiplier les frappes : on arrive à ses fins !

CLING, CLING, CLING !