Des milliers de cupcakes...

Du coup je comprends mieux pourquoi je n'ai eu des tâches jaunes qu'une fois!
D'habitude je prépare plusieurs couleurs en même temps et du coup j'emballe mes patons et je les re-malaxe plusieurs fois (d'autant plus que je suis une bille en modelage et que je suis obligée de recommencer 2-3 fois avant d'obtenir une pièce acceptable!)..... sauf que la dernière fois je n'ai fait que du blanc et j'ai réussi du premier coup! Et du coup j'ai eu des tâches! !

Bon d'accord.
Mais du coup, si on considère que je vais préparer des pièces en suivant ce nouveau protocole d'eau chaude et de double malaxage avant mise en oeuvre, côté cuisson , je chauffe combien de temps dans le F50 résistance fleur unique? Tjrs 30 minutes ?

Ça donne faim tout ça miam merci, mais aïe aux dents

Oui, pour ton F50, sans doute 30 minutes car tu avais des problèmes de surtension (donc des cuisson plus rapides que la moyenne).

Concernant le malaxage à l'eau chaude, j'ai testé est c'est merveilleux. Je fais chauffer l'eau déminéralisée dans une bouilloire électrique et deux minutes après l'eau est prête. Et pour le coup, l'eau déminéralisée est un avantage non négligeable car elle n'entartre pas le fond de ma bouilloire...

Le mélange est vraiment rapide, surtout que l'épaississement se fait au refroidissement.

Et puis autre bonne nouvelle, j'ai trouvé un défloculant qui ne dégrade pas les qualités plastiques de la pâte le lendemain. Ce défloculant a un double intérêt : il permet d'employer nettement moins d'eau (j'ai l'impression qu'on peut aller jusqu'à 50% d'eau en moins !). Moins d'eau, c'est bénéfique pour réduire le taux de retrait au séchage et donc le taux final de réduction, mais c'est excellent aussi car la pâte colle moins aux moules, au conteneur de mélange et aux doigts. Enfin, le défloculant aide très efficacement à la dispersion des particules (le liant, le verre, les pigments).

Le défloculant que j'ai utilisé est noir. Il vient de chez Ceradel mais c'est un vieux pot et j'ai un doute sur la référence exacte. Cela dit, le seul défloculant noir vendu chez Ceradel est du dolaflux. C'est un produit corrosif (car très basique), donc il faut faire attention : pur, il peut occasionner des brûlures de la peau. Mais il faut en mettre très peu : il suffit d'ajouter un gramme de cette poudre dans l'eau de mélange chaude. J'ai donc "osé" ne pas mettre de gants et à l'issue de l'expérience, j'ai gardé ma peau de bébé douce et soyeuse même avec un contact prolongé de la pâte avec ma peau.

Ces nouvelles technique de mélange peuvent être transposées à la pâte de métal. J'ai d'ailleurs bon espoir de voir disparaître totalement le risque de "point de carburation" avec le bronze blanc, puisque ces points noirs sont probablement initiés également par la présence de grumeaux de liant !

Comme tu m'as intriguée avec l'utilisation de l'eau chaude pour reconstituer la pâte, j'ai fait l'essai sur le liant en poudre que vous utilisez pour la pâte de métal. A l'eau froide, la poudre a du mal à fondre et s'agglomère en flocons difficiles ensuite à dissoudre, tandis qu'avec l'eau chaude elle se liquéfie rapidement. Cela dit, le lendemain,la consistance est la même dans mes deux pots d'essai, ce qui pourrait laisser penser qu'il suffit d'attendre un jour ou deux pour obtenir la bonne consistance pour la pâte. Ce qui devrait conduire à penser, si je raisonne bien, qu'avec les pâtes reconstituées depuis plusieurs jours il ne devrait plus y avoir de problèmes de grumeaux, donc de taches ...

Oui, tu as raison. Si on patiente une nuit, cela permet aux grumeaux de bien s'hydrater à coeur. Cela nécessite néanmoins de refaire un malaxage soigné le lendemain avec toujours un risque que des grumeaux subsistent (car même hydratés, les grumeaux restent des grumeaux). J'ai moi aussi fait le test avec du liant pur, mais forcément, après hydratation à coeur, la masse gélatineuse transparente obtenue est homogène puisqu'il n'y a que du liant. Si le liant est mélangé à une pâte minérale, on aura un mélange bien hydraté mais hétéorgène, quelque soit le temps de repos.

Car il faut bien distinguer hydratation et dispersion. Le liant peut être intégralement hydraté à coeur mais s'il est mal dispersé, des points pourront se former pendant la cuisson. Bien entendu, il est plus facile de disperser des grumeaux hydratés à coeur. Un grumeau formé à l'eau froide est blanc et sec à coeur. Un grumeau formé à l'eau froide et qui a reposé une nuit est transparent et gélatineux. C'est dispersable, mais il n'y a aucun moyen de savoir quand arrêter le mélange, car les grumeaux deviennent invisibles. Les petits grumeaux de liant forment un gel transparent assez ferme qui s'écrase assez difficilement entre les doigts.
Avec un mélange à l'eau chaude : pas de grumeaux, car il y a dispersion rapide. On met à profit l'insolubilité du liant au contact de l'eau bouillante : on évite ainsi la formation d'un film de gel à la surface des grumeaux de liant. A l'inverse, dans l'eau froide, c'est ce film gélatineux qui empêche la dispersion des particules de liant.

Après quelques jours, le liant hydraté devient toutefois totalement liquide (j'avais auparavant hydraté du liant simplement à l'eau froide pour des essais que je voulais faire).

Conosco il flussante che si usa per le saldature, invece non ho capito questo prodotto di cui parli Jérémie

Val me demande en italien à quoi correspond le dolaflux... elle pense qu'il y a un lien avec le flux des soudures, mais non ! C'est du défloculant. Il est vendu aux potiers pour être ajouté aux barbotines argileuses liquides destinées à être versées dans des moules en plâtre. Il empêche l'argile de "plomber" au fond du moule (= décanter). Si de l'eau remonte en surface, c'est dramatique pour le potier.

È del défloculant. È venduto ai vasai per essere aggiunto ai barbotines argillosi liquidi destinate ad essere versate nello stampi gesso. Ciò può essere del silicato di soda o del carbonato di sodio

Pour répondre à Armelle, cette constatation n'est vraie que pour du pur liant mélangé à de l'eau uniquement, et je dirais même, un excès d'eau.

Malheureusement, si on hydrate un mélange de poudre et de liant, le mélange s'assèche et les grumeaux se raffermissent en prenant une consistance caoutchouteuse.

De plus, ton test d'hydratation de liant semble avoir été fait avec une quantité d'eau bien trop importante. Le liant hydraté ne doit surtout pas être liquide. Il doit être hydraté avec très peu d'eau, pour former un gel épais. Et une fois mélangé à la poudre, ce gel devient encore plus épais. C'est d'ailleurs grâce à cette nervosité que les pâtes de métal et de verre gardent leur forme sans s'effondrer.

C'est exact. Ce qui change donc les conséquences sur les grumeaux potentiels