A la recherche du mokume perdu ...

Avec Caroline, nous avons testé le mokume : pâtes bronze blanc et acier premium
Pour la fabrication, ce fut une large (très large) interprétation d'un tuto de Hadar J ! Mais je ne pense pas que la fabrication soit à mettre en cause ...
Après la cuisson, nous étions très contentes (entendez-vous nos cris de joie ?)
C'est après un premier ponçage que les choses se sont gâtées ... ponçage au disque métallique laiton, puis acier, puis plastique ...dès le premier ponçage, le dessin avait perdu de ses contrastes. Nous avons essayé une patine que Caroline avait apportée, (???) sans succès. Finalement un tit coup de chalumeau ... toujours aucun dessin ne réapparait.
Je vous mets les photos : à gauche un morceau mokume style cuit mais sans aucun traitement de surface et à droite l'échantillon malmené de diverses manières sans que nous arrivions à faire réapparaître les contrastes des deux pâtes.


La photo est floue mais vous pouvez voir le pb.
De plus il y a quelques petites bulles en surface.

Comment as-tu procédé pour la cuisson ?
A droite, on distingue des cloques, signes de surcuisson...

Nous avions cuit d'abord une première pièce "ratée" où les deux pâtes s'étaient mélangées.
Cuisson à 1h07 / M40 cloud / coco neuf dessous et dessus avec un peu de coco recyclé pour remplir le container. C'est la durée qui avait bien fonctionné chez moi avec de l'acier mono. Je n'avais pas encore fait de tests pour le bronze blanc (en cours de livraison, LOL).
Cette première pièce n'avait pas cloquée et était objectivement réussie.

Par contre, pour les pièces présentées plus haut, nous avons très légèrement réduit la cuisson car le four était tiède au moment de la pose du container. Nous avons cuit à 1h05. Mais en se disant que 2 mn ne présentaient pas une différence significative de durée sur une durée assez longue.

Tiède ?
Quelle durée entre le défournement et le début de la cuisson n°2 ?

Je dirais 30 mn environ (on faisait de l'émail en même temps au rez de chaussée)

30 minutes c'est vraiment trop peu, le four est encore "saturé" de chaleur.   

Un mur en plâtre absorbe l'humidité et la restitue en fonction des variations de températures.
S'il est chargé d'eau (mais sec au toucher), il n'absorbe plus l'humidité.
Les panneaux du four fonctionnent de la même manière.
Ils emmagasinent la chaleur et la restitue lentement.
Pendant la cuisson, tu peux poser ta main sur le couvercle du M40 et pourtant, 10 cm plus bas, la température dépasse les 900°C.
La perception de la chaleur par la main est faussée car le matériau est, en plus d'être réfractaire, ultra isolant.
Exemple, à température ambiante :
une cuillère en métal me paraîtra plus "froide" qu'une cuillère en bois et pourtant elles sont à la même température. La différence ? Le métal est un meilleur conducteur thermique que le bois. Le métal n'est pas plus froid, il absorbe plus facilement les calories thermiques de ma main.

Oui, mais nous avions cuit dans le même container, d'autres pièces plus petites qui n'ont pas de cloques. C'est d'ailleurs le cas du disque de gauche.

Plus vous poussez la cuisson, plus le mokume va devenir "flou". Les métaux se mélangent plus rapidement à haute température. Hadar le souligne à de nombreuses reprises sur son blog.
Ici, vous avez flirté avec le surcuit dans les deux cuissons.
Il faudrait essayer le mariage de cuivre Premium et acier Premium : cela pourrait donner des contrastes intéressants.