Médaillon antique

Je viens de défourner cette superbe reproduction en bronze doré classique d'une monnaie romaine de Constance Chlore (diamètre 5 cm).


Légende :
FL(AVIVS) VAL(ERIVS) CONSTANTIVS NOBIL(ISSIMVS) CAES(AR)

Cela se traduit par : Flavius Valerius Constance, homme de très haute noblesse, César

Il s'agit d'un multiple de 10 aurei frappé en 297 après J.-C. à Trèves
Elle vallait donc 10 pièces d'or (52,88g !) : c'est la plus grosse monnaie d'or frappée par les romains !

Elle est actuellement exposée au musée d'Arras (Pas-de-Calais).

et comment as tu eu le moule ?

Très beau rendu, Jérémie !   
(Eh, eh, Frannyz, Jérémie est copain avec les Romains !  )

Effectivement Armelle, les romains sont mes amis !
J'ai d'ailleurs un Master 2 en Sciences de l'Antiquité.

Et pour répondre à Frannyz, je n'ai pas eu le moule, je l'ai fabriqué en coulant de la résine polyuréthane directement sur une reproduction préalablement graissée.
Pour le tirage, j'ai graissé très finement le moule à la margarine puis j'ai écrasé une boule de pâte de bronze dans le moule. Le moule est parfaitement dur, c'est le cas idéal. Cela ne pose aucune problème ni au moulage, ni au démoulage. Si je veux du biface, j'écrase la boule entre deux moules. Ici, c'est du monoface.

En bronze doré classique, un médaillon de grand diamètre est cependant très dur à réussir. Il y a beaucoup de risque de casse au déliantage et à la cuisson (50% de casse dans mes tests). Je vais faire des essais avec d'autres pâtes et d'autres protocoles de cuissons. l'année dernière, j'ai réalisé sans problème un médaillon en bronze clair classique. Il était de taille similaire. Comme c'était mon seul test dans cette pâte, difficile d'en tirer une valeur statistique. Je pense néanmoins qu'il est préférable de partir d'un bronze blanc ou clair, car ce sont des alliages qui deviennent très rapidement pâteux, vers 500/600°C (donc moins de risque de fissuration). Par la suite, je testerais peut-être la microsphere de NobleClay en substrat.

Ave Jérémie ! patem, patum, patinum (cherche pas, je viens de la fabriquer !) C'est d'un très beau rendu effectivement, bravo !

La Microsphère brûle dès le déliantage et ne te serait d'aucun secours pour renforcer ta pièce. Par contre, si tu crains la casse, tu peux très bien poser ta pièce sur une grille très fine dès le déliantage et la déplacer sur ce support directement dans ton four. Ainsi, pas de manipulations inutiles.
Mais je trouve que la Météor, parmi ses nombreuses qualités, est d'une extrême solidité, même après déliantage, et je n'ai jamais eu de casse à ce niveau. Les seuls déboires que j'ai pu avoir à déplorer, c'est quand il m'est arrivé de flanquer une pièce par terre avant cuisson, et encore, elles ont la peau dure et s'en sortent souvent sans dommage !  

Le résultat est sympa ... donc, tu frappes de la fausse monnaie !

Oui...pratiquement toutes mes pièces-tests...sont des pièces de monnaies antiques ou médiévales ! Mais rassure-toi, elles sont soit marquées, soit monofaces pour éviter de les confondre avec des originales.
Concernant, les microsphères, effectivement, j'ai vu que ça partait en poudre après déliantage. C'est un produit intéressant mais semble-t-il d'un intérêt limité pour mon application. Une technique à "garder sous le coude" !
J'ai continué mes tests de cuissons de médaillons avec du bronze blanc UF. Résultat : pas de fissure mais des cloques. Cette fois c'est mon déliantage qui semble difficile pour les grosses masses à fortes épaisseurs : les cloques volumineuses proviennent de poches de gaz. Comme le bronze blanc est pâteux à chaud, ça boursoufle dans la partie centrale lorsque le liant résiduel libère du gaz.
Je vais essayer de mouler plus fin en bronze blanc (ou bronze clair), puis éventuellement remplir la coquille après cuisson avec de la résine ou un alliage à bas point de fusion. J'éviterais ainsi les fissures et les problèmes de déliantage. On sera alors proche des techniques de galvanoplastie.

La Microsphère est vraiment très bien, mais son rôle s'arrête en effet à celui de soutien lors de l'élaboration d'une pièce. Il ne faut plus compter sur elle après le déliantage.